Il s’agit d’un sujet qui touche chacun d’entre nous ! Vous avez forcément eu un proche, ou connaissez quelqu’un qui a vécu une expérience dramatique suite à une erreur médicale.
C’est pour cette raison que j’ai voulu traiter de ce thème, car je juge utile de dénoncer les nombreuses négligences constatées dans le secteur médical, essentiellement au niveau de certains hôpitaux et cliniques présents au Sénégal.
Triste et très décevant à la fois est de constater qu’il y a des patients qui meurent très souvent parce qu’il y a eu une mégarde provenant soit d’un aide-soignant, d’une infirmière ou bien d’un médecin.
Malheureusement dans un pays tel que le Sénégal, on a tendance à toujours dire quelle que soit la tragédie qui arrive, qu’il s’agit de la volonté divine (« Ndogolou Yalla » en wolof).
Ce que je réfute totalement, car il y a des multitudes de choses qui surviennent dans notre société, que l’être humain aurait pu éviter !
Quelles sont les erreurs médicales les plus fréquentes ?
1/ La mauvaise prescription de médicaments
Lorsqu’un patient se fait consulter, on ne cherche pas à savoir s’il est allergique à une substance présente dans un médicament qu’il lui a été prescrit.
Cela peut ainsi entraîner diverses réactions telles par exemple : des troubles respiratoires, des problèmes digestifs…
Communiquer avec le malade est essentiel, en lui posant le plus de questions possibles aussi bien sur ses maladies antécédentes, que ses allergies.
2/ Les erreurs de diagnostics
Elles sont très régulières, impliquant de ce fait : la mort de beaucoup d’individus.
Le médecin peut diagnostiquer par exemple un neuropaludisme au malade, alors qu’il est atteint d’une maladie plus grave.
C’est là où je pense que la contre – expertise d’un collègue ayant plus d’expérience dans le métier s’avère nécessaire.
3/ Les traitements inutiles
Certains traitements administrés aux patients peuvent davantage compliquer et retarder le processus de guérison.
On peut également citer le cas d’opérations qui peuvent mal tourner parce qu’elles n’étaient tout simplement pas nécessaires à faire !
4/ Les chirurgies ratées
C’est bien désolant à dire, mais imaginez-vous qu’il puisse arriver aussi qu’un patient ait la malchance de se voir retirer un autre organe, différent de celui qui était prévu d’être enlevé. Un cas similaire sur trois peut se produire de la sorte.
5/ L’oubli d’instruments médicaux dans le corps humain
Parlons d’un autre exemple difficile à croire et qui pourtant est loin d’être une utopie ! Je veux parler des instruments médicaux tels que compresses, aiguilles, pinces … oubliées dans le corps humain après des interventions chirurgicales.
6/ Le manque d’information
Ce qui peut arriver également c’est le fait qu’un médecin n’informe pas le patient des risques graves que peuvent provoquer sa maladie, précisément si cela nécessitait une opération.
De plus, afin de davantage vous faire prendre conscience des situations désastreuses qui se sont déroulées dans certains établissements sanitaires, j’ai décidé de vous faire part des terribles expériences vécues par des proches de certains de mes amis.
Il y a quelques années, la mère de Badara qui était alors hospitalisée et dans le coma avait été déclaré morte. On l’avait alors recouverte d’un drap blanc. Il avait fallu qu’un ami de son père médecin d’origine française venu lui rendre visite, propose qu’une réanimation soit faite , afin que tout le monde se rende compte qu’elle était juste inconsciente.
La petite cousine d’Aissatou, âgée de trois ans a été victime d’une brûlure très grave et hospitalisée dans une clinique de Dakar. Une anesthésie lui avait été faite, ce qui avait amélioré son état. Le docteur qui la suivait, s’était rendu compte qu’elle allait mieux, et décida donc de lui en faire seconde. Ce qui malheureusement lui sera très fatale, en lui coûtant la vie .
La grande sœur de Malika opérée suite à un accouchement par césarienne, se plaignait de fortes douleurs du ventre. Ironie du sort, des compresses avaient été oubliées dans son ventre !
La maman d’Aminata devait subir une intervention en raison d’un kyste situé au niveau de sa jambe droite. Le médecin en charge de l’opération, après avoir demandé aux aides soignantes d’ effectuer une anesthésie locale, était tranquillement allé prendre son petit déjeuner. Durant ce temps, la mère de mon amie commençait à se sentir mal en éprouvant des difficultés à respirer.
Comment un officier de santé peut- il faire preuve d’autant de négligence, d’imprudence, mais surtout : de laisser – aller ?
Tout ceci démontre bien encore une fois la présence de laxisme au sein de nombreux établissements de santé.
Le vrai problème aujourd’hui, comme le disait un docteur sénégalais à travers un de ses articles, c’est la mauvaise gestion constatée dans la majorité des hôpitaux.
J’ajouterai à ces propos, que des mesures draconiennes s’imposent dans notre pays.
Lorsqu’une personne décède, des enquêtes devraient être menées afin de connaître la vraie nature de sa mort, en déterminant s’il s’agit d’une erreur médicale ou non. Ce qui impliquerait plus de vigilance de la part du corps médical.