Le Ramadan : période bénie, durant laquelle les musulmans se consacrent au jeûne, évoque deux choses importantes à savoir : la spiritualité et la solidarité.
Par solidarité, on entend par là, le fait d’aider son prochain : d’où la véritable origine du « Soukeurou Koor », qui à la base était un acte de bienfaisance envers les plus démunis. Il s’agissait ainsi d’une manière de les soutenir, en leur offrant uniquement du sucre ou sinon mieux : des dattes et du sucre à la fois, deux produits alimentaires indispensables durant le Ramadan. Malheureusement de nos jours, en particulier dans la société Sénégalaise, le Soukeurou Koor a pris des proportions beaucoup plus importantes.
C’est ce que je vais évoquer à travers ces différentes étapes :
1/ Soukeureu Koor : synonyme de stress
Gare à vous si vous êtes une femme, un homme marié (e) et que vous n’en remettez pas à votre belle-famille !
Mais j’avoue que ce sont surtout les femmes qui subissent plus ce stress dans leurs ménages, car pouvant être indexées du doigt par leurs belles-sœurs, au cas où elles n’offriraient pas de Soukeurou Koor.
Là, il ne s’agit pas de sucre, ni de dattes, mais plutôt d’argent, ou de cadeaux (tissus, bijoux en or…).
En gros, celle qui ne remet pas de Soukeurou Koor, pourra tout bonnement se faire traiter de personne avare, et n’ayant aucune considération pour sa belle-famille.
2/ Solliciter un crédit bancaire pour offrir du « Soukeurou Koor »
Et oui ! Incroyable, mais pourtant vrai ! Il y a des femmes sénégalaises qui font des prêts bancaires, en remettant des sommes faramineuses : 500 000 FCFA, 600 000 FCFA, dans le seul but de se faire acclamer par leurs belles-familles. Ce qui ne marche pas forcément à tous les coups ! Car, elles peuvent dans le cas contraire, subir des déceptions, en récoltant des injures.
3/ Offrir du « Soukeurou Koor » pour attirer le regard des autres
Il y a des gens qui en offrent de gauche à droite, uniquement dans le but de se faire voir, sans pour autant que l’action vienne du cœur (Enveloppes d’argent, paniers ramadan d’une valeur de 80 000 FCFA, voire plus…).
Frimer : Voici ce qu’ils cherchent plutôt à faire par le bais de cette pratique.
4/ Compétir pour donner le meilleur « Soukeurou Koor »
Triste à dire ! Mais il arrive même que des femmes issues d’un mariage polygame se mettent en compétition pour offrir le plus grandiose « Soukeurou Koor » à leurs belles-familles. Là on parle même parfois de moutons, de tissus ou de bijoux en or.
Quel dommage ! Un acte censé être un symbole de générosité auprès de ceux qui ont en le plus besoin, prend une toute autre ampleur !
Quel gâchis, mais surtout quelle philosophie !
5/ Le Soukeurou Koor : une obligation ?
Non ! Le Soukeurou Koor, n’est pas une obligation, et n’existe même pas dans l’islam, n’empêche que nous avons l’impression que c’est le cas !
On peut bien vouloir chercher à faire plaisir à ses proches en leur offrant du Soukeurou Koor, je n’en disconviens pas, mais cela reste un choix, un désir, et non une obligation !
Bien qu’au 21 e siècle, il ait pris une toute autre ampleur, je reste cependant rassurée de voir qu’il y ait malgré tout, de bonnes volontés qui n’oublient jamais les plus démunis, ainsi que leurs proches qui sont dans le besoin, en leur apportant une aide chaque année durant le Ramadan.
Un acte qui dans le passé, s’inscrivait plutôt dans cette logique !
Et vous, quelle est votre position ?
Je pense que c’est plus une coutume que autre chose une manière de bien se faire voir.
Seulement de là à prendre des crédits pour effectuer cela ça dépasse l’entendement.
Parlons de la rivalité entre péthiorgoro ou coépouse c’est vraiment dommage.
Article au top comme d’hab nicole
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