La cherté de la vie

Je me souviens quand j’étais encore au lycée, mon père nous disait à mes sœurs et moi :

 » Il faut travailler dur à l’école pour réussir, car la vie sera amenée à être de plus en plus chère ! « 

Près de 19 ans après, ses propos s’avèrent si véridiques !

Aujourd’hui, presque tout le monde se plaint de la cherté de la vie, notamment au Sénégal.

De nos jours en allant au restaurant, ou en boite de nuit avec dix mille francs CFA, il ne reste pratiquement plus rien en termes de monnaie.

Pour bien manger dans un restaurant, en prenant une entrée, un plat de résistance et un dessert, on débourse 3 fois plus que cette somme, voire beaucoup plus !

C’est le même cas, lorsqu’il s’agit juste de sortir pour aller prendre un verre quelque part !

Avant il n’y avait aucune boite de nuit par exemple, où l’on payait ce tarif de dix mille, aujourd’hui, c’est le prix de l’entrée uniquement, en plus de la consommation qui s’y ajoute !

Mais là n’est pas le plus gros problème !

Dakar par exemple, est devenue une ville très chère, une réalité que même les expatriés ou autres ressentent lorsqu’ils sont ici.

D’après plusieurs sources d’informations que j’ai eu à voir :

  • Elle se situerait dans le top 10 des villes les plus chères d’Afrique
  • Pour les immigrés, elle serait la 13 e ville africaine la plus chère

Je vous partage également ci-dessous le classement du cabinet américain Mercer, suite à une étude qu’il avait réalisé en 2021, sur le coût de la vie et du logement pour les expatriés dans certaines villes africaines.

Cela pour dire que si déjà les expatriés ressentent cette cherté, qu’en est-il des sénégalais ?

Qu’il s’agisse de Dakar, comme d’autres régions du Sénégal, personne n’est épargnée par celle-ci, car elle touche tout le monde !

Le contexte covid 19 y est aussi pour quelque chose, en plus bien sûr de l’inflation et actuellement, la crise en Ukraine, qui empire la situation.

Le prix des loyers au Sénégal : c’est juste devenue exagéré depuis quelques années, en particulier dans la capitale dakaroise.

Pour trouver un appartement deux pièces, il faut débourser au moins 250.000 FCFA ou 280.000 FCFA. Dans certains quartiers, il faudrait compter au moins 400.000 FCFA, ou plus !

Sans compter qu’il y a la caution et la commission à payer lorsque vous le prenez, les propriétaires peuvent demander même exiger parfois jusqu’à deux mois à trois mois de cautions.

C’est juste insensé !

Il faudrait qu’ils se mettent un temps soit peu, à la place des autres !

Imaginez-vous de jeunes mariés, qui doivent en plus de payer tout ça, acheter des meubles…

Le plus difficile aujourd’hui c’est la hausse des produits alimentaires : viande, poisson, huile, riz, sucre, pain …

Même le petit stick Nescafé qui coûtait seulement 25 FCFA est passé à 50 FCFA !

Au Sénégal, pas mal d’internautes avaient créé des hastags dans le but de dénoncer justement la vie chère, tels que : #dund_bi_jaffena  ( traduction : la vie est chère ), #sonounaniou ( nous sommes fatigués ), #meunatouniou ( on en peux plus ! )

J’ai tenu d’ailleurs à partager le visuel ci-dessous vu sur les réseaux sociaux, qui résume ces propos.

C’est en raison de toutes ces situations que les sénégalais ont tendance à dire que : ceux qui sont pauvres ici, le seront davantage !

Et c’est bien vrai, car ceux issus de conditions extrêmement modestes, vont beaucoup plus le ressentir.

C’est encore plus difficile lorsqu’il s’agit de familles nombreuses.

La réalité au Sénégal, c’est qu’il y a des familles qui parfois ne prennent qu’un repas par jour, qui ont de très grandes difficultés à joindre les deux bouts.

Comme le suggérait un de mes collegues lorsqu’on évoquait ce sujet : Pourquoi le Sénégal ne pourrait pas mettre en place des usines ici, au lieu d’opter pour des produits qui sont importés.

Le Sénégal dispose de beaucoup de produits maraichers. Malheureusement, l’un de nos plus gros problèmes en Afrique, c’est que nous n’exploitons pas vraiment tout ce que nous avons déjà !

J’ai lu récemment un article qui m’a particulierement touché et qui pourrait vous intéresser !

Figurez-vous que les riziculteurs sénégalais font face à des difficultés pour commercialiser leur riz, car ils auraient du mal à obtenir des autorisations de vente.

Ce serait le meeme cas avec l’huile d’arachide dont nous disposons au Sénégal : sa qualité n’est pas reconnue !

Je trouve ça tellement dommage !

Donc si avec tout ça, notre pays préfére prioriser les produits provenant d’autres pays, en payant des taxes en plus, forcément ils vont nous revenir plus chers, une fois vendus ici !

https://www.alimenterre.org/au-senegal-une-huile-de-qualite-en-mal-de-reconnaissance

De plus, combien de jeunes au Sénégal sont des soutiens de familles ?

Ceux qui pour la plupart ne touchent pas de gros salaires, et ont beaucoup de poids sur leurs épaules. Avant la fin du mois, il ne leur reste plus rien !

Et les dotes, on en parle ?

J’avais eu à écrire un article sur ce sujet, pour parler des sommes colossales, concernant les dotes au Sénégal.

Certes, ce ne sont pas toutes les familles qui sont si exigeantes, mais un grand nombre oui, parce que soi-disant : elles ne vont pas donner leur fille en mariage à n’importe qui !

Et ce n’importe signifie : quelqu’un qui n’est pas riche !

Épouser une femme au Sénégal, coûte cher !

Je ne devrais pas généraliser, mais dans les 40, voire les 50 pour cent des cas, cela représente un énorme frein pour beaucoup de jeunes hommes qui veulent se marier.

Les familles de leur soi-disant futures femmes, notamment : les mamans de celles-ci, leur imposent certaines sommes, qu’ils n’ont pas forcément tous et là on parle en termes de millions : un, deux, trois, millions et j’en passe !

J’ai été tellement touchée d’avoir lu il y a quelques temps, certains commentaires de jeunes sur un post concernant le mariage d’une fille connue au Sénégal avec un footballeur sénégalais, qui disaient :

« On a intérêt à devenir riche, si nous voulons nous aussi pouvoir épouser de jolies femmes comme ça ! »

« Les gars, cherchons des millions pour avoir aussi une très belle femme ! »

C’est si dommage que nous en arrivions là !

Mais comme je le disais plus haut, heureusement que ce ne sont pas toutes les familles qui imposent de fortes sommes en termes de dotes.

Et si on en venait aux soins médicaux ?

Au Sénégal par exemple, si un individu n’a pas de gros moyens financiers pour se soigner, et bien c’est la catastrophe pour lui !

Le secteur de la santé coûte très cher de nos jours, notamment dans la société sénégalaise.

Il y a tellement d’individus qui n’ont pas pu être pris en charge à temps par les hôpitaux, parce qu’ils n’avaient pas payé à l’avance, au point qu’ils aient ensuite perdu la vie.

De tels cas sont déjà arrivés avec des femmes sur le point d’accoucher.

A cela s’ajoute, la cherté des médicaments.

Je suis tombée plusieurs fois sur des gens qui sollicitaient une aide financière en montrant leurs ordonnances, afin de pouvoir acheter leurs médicaments.

De plus, selon le site quotidien.sn : Environ 67% de la population sénégalaise n’a pas accès aux soins buccodentaires, alors que pres­­que 100% des sénégalais sont affectés par des maladies de la sorte.

Qu’est ce qui explique cette situation ?

Et bien, les centres de santé disposant d’un chirurgien-dentiste se trouvent dans des communautés urbaines.

Ainsi, vu la cherté des soins dentaires, malheureusement beaucoup ne peuvent pas se le permettre, en raison de leurs faibles revenus.

Imaginez-vous également ceux qui ont des radios, des scanners à faire, des traitements à suivre, alors qu’ils n’ont pas les moyens financier qui nécessitent de les effectuer ?

Au Sénégal, les crèches coûtent également chères !

C’est pour cette raison que beaucoup de femmes préfèrent confier leurs enfants encore trop jeunes, à leurs mères, ou leurs belles-mères.

Enfin, dernièrement, c’est le carburant ( l’essence ) qui a connu une hausse, en passant à 850 fcfa l’unité.

A ce rythme, les gens ne vont plus vivre décemment !

Je pense que certaines mesures devraient être prises au Sénégal afin de soulager les populations par l’augmentation des salaires pour ceux qui travaillent, mais ne touchent pas beaucoup, ainsi que des aides financières assez importantes pour les familles très modestes.

Là je ne parle pas de 80.000 FCFA, mais au moins de : 300.000 à 400.000 FCFA par famille, vu la conjoncture économique que traverse aussi bien ce pays, comme beaucoup d’autres dans le monde.

« Soulager au mieux les populations en adoptant un meilleur esprit d’entraide : voilà la philosophie que devraient avoir ceux qui sont les plus haut placés. Cela, en faisant de leurs plus grandes difficultés : des priorités ! »

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