Ces blessures qui ne se referment pas !

On dit très  souvent que le temps guérit les douleurs, seulement, à mon avis, cette affirmation n’est pas valable pour tous, à 100 pour cent.

Il y a des douleurs qui ne disparaissent jamais, cela quel que soit le nombre de mois ou d’années qui puissent passer !

Je pourrai d’ailleurs citer tellement d’exemples dans ce sens.

Certaines mauvaises expériences de la vie, peuvent prendre le dessus malheureusement sur beaucoup de personnes en créant ainsi parfois des blocages dans leurs vies.

C’est ce qui explique d’ailleurs qu’il y ait des moments où elles puissent devenir évasives lorsqu’elles se retrouvent avec d’autres ou distantes quand elles se mettent à se remémorer ce qu’elles avaient vécu.

Il y a des femmes au passé très douloureux par exemple, déjà victimes de viols, qui même 5 ou 6 ans après n’ont pas réussi à oublier ce qui leur était arrivé, au point parfois qu’elles soient devenues complètement dégoutées des hommes.

Il suffit qu’elles soient confrontées à une situation qui les ramènent très vite à la réalité en leur rappelant cette difficile épreuve.

Le cas de l’inceste par exemple entre dans ce critère.

On rencontre également des hommes, comme des femmes qui ont du mal à avoir de nouveau confiance lorsqu’il s’agit de refaire leurs vies, ceux qui ont vécu une trahison qu’ils avaient très très mal vécu.

Une femme  de mon entourage s’est jurée de ne pas se marier, parce que le seul homme qu’elle aimait était allé en épouser une autre.

Dans un autre sens, lorsque vous tombez sur une photo ou que vous recroisez cette personne qui vous avait énormément blessé, elle vous rappellera toute de suite de très mauvais souvenirs. Je parle d’ailleurs en connaissance de cause.

L’une des expériences les plus horribles qui puisse toucher aussi un individu durant toute son existence, c’est le fait d’avoir été témoin de faits horribles, et par conséquent : inoubliables.

Je pense particulièrement à ce propos, à tous ceux par exemple qui ont vu des proches se faire tuer sous leurs yeux.

Il m’est arrivée de voir divers reportages télévisés à ce sujet, notamment ceux portant sur le génocide rwandais.

Comment quelqu’un qui a vu sa famille entière se faire presque décapiter sous ses yeux, peut oublier ça avec le temps ?

Non, justement, ce genre de chose, ça ne s’oublie pas !

C’est une douleur qui reste ancrée en lui ou en elle toute sa vie, même si cette personne essaie d’aller de l’avant.

Tous les sénégalais se souviennent également du naufrage du Joola survenu en 2002.

Ce qui fait 17 ans déjà ! Mais la douleur reste toujours intense pour toutes ces personnes qui y avaient perdu leurs familles, surtout que beaucoup de corps n’avaient jamais été retrouvés.

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Lorsque les chaines télévisées sénégalaises consacrent des éditions spéciales là-dessus avec des interviews de ceux qui avaient perdu leurs familles ou un membre de leurs familles dans ce bateau, les larmes ressurgissent, la douleur reste toujours aussi vive !

Perdre un enfant ou un autre être cher !

Il n’y a rien de plus brutal au monde que cela ! Certains arrivent à surmonter cette tragédie, d’autres non en devenant parfois dépressifs par la suite, en particulier ceux qui n’ont pas cette force mentale et qui préfèrent se laisser- aller.

Il y a autre chose de très essentielle pour moi dont je tenais aussi à parler : ce sont ces femmes notamment en Inde brulées à l’acide soit par leurs ex conjoints ou une personne de leurs familles qui n’ont pas eu d’autres choix que de vivre avec ces graves séquelles.

Certaines parmi elles, ont essayé de dépasser cela en retrouvant le sourire avec le temps et en surmontant cette épreuve, tandis que d’autres au contraire  continuent à souffrir intérieurement, car n’ayant jamais réussi à le faire, craignant sans arrêt d’être dévisagées par les autres ou de subir des moqueries de leurs parts.

J’ai lu et regardé beaucoup de témoignages dans ce cadre là, qui m’ont fait trop de peine, parce que beaucoup parmi elles, avaient encore terriblement mal d’avoir un visage complètement défiguré, par rapport à ce qu’elles avaient déjà vécu ( refus de se marier à un homme qu’elles n’aimaient pas, désir de vouloir divorcer avec un époux qui les battaient ).

Celles qui se comparaient désormais à des monstres, et qui n’avaient plus du tout le courage de se regarder dans un miroir.

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La foi pour moi, reste ce qui peut énormément aider n’importe qui, celle qui contribue à atténuer cette douleur au plus profond de soi.

Elle peut ne pas la faire disparaitre de manière définitive, mais peut servir de pansement.

Il faut dire d’ailleurs que si certains préfèrent opter pour le suicide, parce qu’ils se disent qu’ils ne parviendront jamais à revivre normalement après leurs vécus douloureux, c’est surtout parce qu’il y a cette foi qui n’était pas véritablement présente, cette foi en Dieu.

Lorsqu’on est croyant, on sait qu’il n’y a pas de hasard et que quel que soit ce qui puisse arriver de bon, comme de mauvais,  cela demeure la volonté divine, aussi difficile puisse être cette épreuve.

Cependant oublier reste quasi impossible !

Avoir vécu un passé extrêmement difficile, est synonyme d’une plaie qui peut très souvent, ne jamais cicatriser.

Il faut dire de manière générale, que très souvent nous jugeons les autres de, par leur comportement sans savoir par quoi ils sont passés et cela s’applique dans n’importe quelle société !

Ces hommes, comme ces femmes préfèrent ne pas évoquer leurs vécus, afin d’éviter davantage de remuer le couteau dans la plaie.

Évitons donc comme je le dis d’ailleurs sans arrêt, de juger l’autre trop vite !

D’autre part, beaucoup ont besoin d’être bien entourés afin d’avoir un meilleur état psychologique, ce qui souvent nous manque dans la société africaine, parce qu’on ne reconnait pas facilement la dépression, et cela peut concerner malheureusement n’importe qui, qu’importe le pays !

Je  terminerai ces quelques lignes avec cette citation longue certes, mais si bien résumée par rapport à ce sujet dont j’ai choisi de parler, que je reprendrai mot pour mot :

Rien ne s’oublie !

Même lorsque nous avons tourné la page sur une période sombre de notre passé. Il suffit d’un simple détail comme un mot ou une image pour nous faire revivre les émotions qu’on a pu ressentir à cette période.

Même lorsqu’elles sont guéries, nous gardons les cicatrices de nos blessures pour le restant de notre vie.

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