L’Afrique, dans le cinéma américain

On peut constater que les américains s’intéressent de plus en plus au continent noir, si bien que cela se refléte directement dans certaines productions à succès.

Le film Black Panther 1 sortie en 2018, reste quelquepart celui dans lequel beaucoup d’africains se sont sentis valorisés en le visionnant.

Un film composé essentiellement d’acteurs noirs mettant en avant une Afrique Futuriste.

Comme le décrit d’aileurs si bien le média Jeune Afrique dans un de ses articles : Black Panther séduit surtout parce que c’est une formidable mise en scène de l’ambition que nombre de Subsahariens nourrissent pour leurs États.

C’est dans ce film que l’on retrouve pour une toute première fois : des super- héros africains, sachant que les noirs ont toujours cherché à mieux gagner leur place à l’écran ( notamment aux Etats-Unis ) où le racisme persiste encore.

Bien que l’histoire reste purement fictive, les images ont séduites chaque personne qui ont eu à regarder Black Panther, de par le scénario imaginée qui valorise l’image de l’Afrique.

Le salut emblématique du WAKANDA qu’on y retrouve reproduit par le défunt acteur Chadwick Bosseman a été repris par des célébrités : notamment des athlètes noirs, comme pour démontrer quelquepart : cette fierté d’être BLACK !

Je me souviens avoir ressenti tellement de fierté en regardant ce film au cinéma, avec ces sons de tam- tam qui symbolisent si bien l’Afrique, mais par dessus tout : la voix du chanteur Baba Maal ( l’un des plus grands artistes de mon pays : le Sénégal ) qui a intérprété la bande son originale du film.

Rien que la voix vous donne la chair de poule en regardant celui-ci !

J’ai également ressenti beaucoup de fierté, parce que je me suis dit : Ce film sera projeté dans d’autres salles de cinéma à travers le monde, les gens verront l’Afrique sous un autre angle et découvriront d’autres sonorités ( notamment celles africaines ).

Selon le site ouestfrance, le producteur du film : Ryan Coogler avait affirmé dans une interview : Etre obsédé par des questions sur son identité culturelle, l’histoire des États-Unis, les effets de la colonisation…

Par conséquent : Il voulait absolument se rendre sur le continent africain, où il n’avait jamais été, car il approchait de la trentaine.

Ce qui lui permettrait de mieux comprendre ses racines (sachant qu’il est afro-américain ).

Il eut ainsi cette idée de lancer Black Panther après s’etre posé les questions suivantes :

Qu’est ce que veut dire : être africain ?

Quelle est la place des femmes sur le continent ?

D’où le fait qu’il ait eut envie d’aller en profondeur, découvrir davantage la culture africaine.

Après lui, c’est au tour de la réalisatrice Gina Prince-Bythewood avec le film : The Woman King, sorti tout récemment au cinéma, de replonger les spectateurs dans le continent noir.

Il est inspiré de faits réels : l’histoire des Agojie ( Amazones du Royaume du Dahomey, qui n’est autre que l’actuel Bénin ).

Gina Prince-Bythewood aurait déclaré que c’est grâce à Black Panther que ce film a pu voir le jour de par le succès qu’il a eu et ainsi mieux convaincu : Hollywood.

On y retrouve d’ailleurs en guest : la célébre chanteuse béninoise : Angelique Kidjo.

Il s’agit aussi du tout premier blocbuster ( film à gros budget ) avec essentiellement des actrices noires.

Parmi elle, une actrice d’origine sud-africaine : Thuso Mbedu, l’actrice Sheila Atim d’origine ougandaise… et comme actrice principale : la célébre actrice afro-américaine Viola Davis ( première noire à avoir reçu un sacre aux Etats-Unis , en tant que meilleure actrice dans un role dramatique ).

A travers ce film, la réalisatrice espère mieux attiser la curiosité des autres, notamment ceux qui ignorent des choses sur l’Afrique, les inciter à s’ouvrir davantage à la culture africaine.

Il relate ainsi l’histoire de femmes guerrières  ( Les Agodjie ) ayant fait le choix de ne pas avoir d’époux, ni d’enfants.

Des amazones dotées de courage, qui défendaient le royaume du Dahomey contre les invasions et luttaient également contre la traite des noirs en tuant les esclavagistes occidentaux qui capturaient, vendaient : hommes, comme femmes noires.

Au Bénin, le film a également été bien salué par pas mal de béninois, lorsqu’il est sorti en avant-première au cinéma, car jugeant que les Agodjie demeurent un patrimoine dans l’histoire de leur pays, elles étaient de véritables guèrrières !

C’est une fierté pour eux qu’Hollywood se soit intéressé à leurs racines.

Vous pourrez d’ailleurs le voir dans cette vidéo Youtube que j’ai tenu à partager.

Cependant, apparemment, sur le plan historique : le royaume du Dahomey aurait contribué au contraire, à la traite négrière.

Ce qui explique qu’il y ait d’autres personnes qui jugent que la scène dans ce film mettant en avant les Amazones libérant des esclaves, ne collerait pas vraiment avec ce qui s’était passé dans la vie réelle.

Ce que j’ai beaucoup apprécié dans Black Panther comme dans The Woman King, c’est le fait qu’il y ait également des acteurs, comme actrices d’origine africaine.

De plus, d’autres femmes africaines ont contribué surtout au film The Woman King, notamment Cornelia Glegle : Cinéaste et Directrice du festival International des films de femmes de Cotonou et Carole Akpé Lokossou : Comédienne, Directrice d’acteurs…

L’équipe du film a eu recours à elles, afin de traduire les textes anglais en fon-gbe, comme la musique du film chantée dans cette langue parlée au Bénin, comme dans d’autres pays tels que le Nigéria et le Togo.

A ceja s’ajoute aussi, que le film ait été tourné en Afrique du Sud.

Quoi qu’il en soit, ce qu’on peut retenir de tout ça : de la sortie de Black Panther à celle de The Woman King , reste le fait que le cinéma américain montre désormais un tout autre visage, à travers ces belles réalisations consacrées l’Afrique.

D’ailleurs le Black Panther 2 sortira en novembre prochain !

On peut considérer tout cela, comme un renouveau, un nouveau souffle pour le continent noir dont beaucoup ignorent à quel point il est riche en culture, car il y a tellement à en apprendre à son sujet.

Cela pourrait permettre ( du moins, je le pense ) que certains aient un autre regard sur l’Afrique, un regard beaucoup plus positif !

Ce serait le cas pour d’autres personnes d’origines africaines, ou dont les ancetres l’ont été ( comme les noirs américains justement ) de s’ouvrir beaucoup plus à la culture noire qui reste leur héritage.

Il était temps de redorer l’image de l’Afrique à travers les écrans !

Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. Alexie G. dit :

    A nuancer fortement. Il existe en gros deux cas de figure
    1) donner une image réaliste de la communauté afro américaine avec ses qualités et ses defauts, ses atouts et ses faiblesses . Démarche intéressante et constructive.
    2) utiliser ce prétexte pour déformer la réalite et véhiculer une idéologie raciste (ex Dear White People). Immonde.
    Actuellement, le deuxième cas est malheureusement le plus fréquent à Hollywood et sur Netflix, qui tout comme le cinéma français et britannique sont devenus des usines de propagande identitaire.

    Loin du showbizz, le meilleur analyste de cette problématique aux USA : l’intellectuel et économiste Thomas Sowell.

    J’aime

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